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Le mythe des profils d'apprentissage

En 1989, Antoine de la Garanderie identifiait deux profils pédagogiques déterminant notamment le type d’information que l’on va sélectionner en priorité (mots ou images). Si l'on sait maintenant qu’on ne peut pas réellement dégager de profil qui serait à dominante visuel ou auditif, ses travaux ont néanmoins permis de faire évoluer les mentalités pour passer d’une pédagogie où c’est l’enseignant qui enseigne, à une pédagogie où c’est l’élève qui apprend. Cette évolution s’inscrit dans les recherches plus modernes sur les profils d’apprentissage VAK : visuels, auditifs et kinesthésiques, inspirés des travaux de Jean-Pierre Astolfi et Philippe Meirieu

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Certains auteurs, comme Jumbuh Prabowo[1], en 2015, proposent également d’autres profils selon le modèle VAKOG, ajoutant Olfactif et Gustatif, issus de la PNL, Programmation Neuro-Linguistique.

 

  • Que disent les dernières recherches ?

 

Stanislas Dehaene, neuroscientifique, qui a mené des recherches sur le fonctionnement du cerveau de l'enfant lors de l'apprentissage de la lecture explique : 

L’idée que les enfants possèdent différents styles d’apprentissage, par exemple l’un visuel et l’autre auditif, est un «neuromythe» ; tout le monde apprend de la même manière, il existe juste des différences de vitesse d’apprentissage. (Neurones de la Lecture, 2007)

 

Les études de Paschler, McDaniel, Rohrer et Bjork, en 2008 et de Landrum et McDuffie en 2010 concluent : 

Un élève peut effectivement avoir une préférence pour un enseignement plus visuel, auditif ou kinesthésique. Toutefois, les études ont démontré qu’il n’aura pas de meilleurs résultats si la matière enseignée est présentée selon son style d’apprentissage préféré.

 

Ces chercheurs ont d’ailleurs conclu que les preuves scientifiques n’étaient pas suffisantes pour justifier le recours à cette théorie en éducation.

 

Ces résultats ne veulent toutefois pas dire qu’il ne faut pas varier les façons d’enseigner, met en garde Steve Masson, en 2015. Au contraire, soutient-il, il est bénéfique pour les enfants d’être exposés à des manières différentes de présenter l’information en classe. Il est toutefois faux de croire que certains élèves apprennent mieux en mode visuel ou auditif.

[1] in Optimizing VAKOG as Human Senses in Teaching English for Young Learners " Teaching English for young learners always gets more attention. It is because young learners are very unique. They have many characters which can change rapidly in one time. Sometimes, they display an enthusiasm for learning and a curiosity about the world around them. They also have a need for individual attention and approval from the teacher. They are keen to talk about themselves, and respond well to learning that uses themselves and their own lives as main topics in the classroom. However, they also have a limited attention span. They can easily get bored, losing interest after ten minutes if the activities are not extremely engaging.Considering those characters, there should be good ways how to treat children in delivering materials. One of ways is by exposing and utilizing childrens senses. The senses are Visual, Auditory, Kinesthetic, Olfactory, and Gustatory (VAKOG). It will be very useful because a teacher not only gives something to be seen but also invites them to get involved mentally and physically. In this case, the teacher will prepare a set of teaching material where this material has very tight relationship with activities done in class. For instance, when teacher will teach part of body, she or he will prepare some pictures, songs, games, and other activities related to bodys part. These are intended to strengthen childrens knowledge."

Le mythe de 8 types d' "intelligences" 

Plusieurs études se sont penchées sur cette idée des intelligences multiples depuis le début des années 2000. La conclusion est la même : c’est un neuromythe, il n’existe pas différentes formes d’intelligence. 

Le principal problème de cette théorie, ont constaté les chercheurs, est que la définition du mot « talent » a été appliquée au mot « intelligence ». Il en ressort donc une définition de l’intelligence assez floue. 

D'ailleurs le père fondateur des intelligences multiples, Howard Gardner, a lui-même admis dans un ouvrage scientifique que sa théorie n’était plus valide aujourd’hui, de même que la liste des intelligences qu’il a élaborée.

Que dit la recherche ?

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© 2016 par B. Mermoz. Créé avec Wix.com

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